Retour volontaire de la diaspora africaine

Depuis le début des années 2000, l’on constate un retour progressif des expatriés africains vers le continent. Attirée par l’essor économique de l’Afrique de l’Ouest et du Nord, une bonne partie de la diaspora africaine établie en Europe et aux États-Unis envisage sérieusement d’y faire carrière.

Un phénomène qui concerne une élite de la diaspora

Très sollicités par les recruteurs locaux, les « repats » (ceux qui sont de retour au pays par opposition aux expats) sont pour la plupart des cadres hautement qualifiés. Ayant grandi en occident et fait leurs études supérieures dans des universités de renom, ces jeunes sont en quête d’opportunités leur permettant de participer au développement de l’Afrique.

D’après les agences spécialisées dans le recrutement de la diaspora, les « repats » sont attirés par les pays émergents comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Niger ou encore l’Afrique du Sud. Ce sont souvent les recruteurs dans les secteurs bâtiments, pharmaceutique et télécommunications à la recherche de managers et d’ingénieurs qui les ciblent. Ces derniers font souvent appel à des chasseurs de têtes spécialistes des métiers du BTP, de la finance ou de l’informatique pour dénicher les meilleurs profils.

Les programmes MIDA amplifient le mouvement

Les programmes MIDA (Migrations pour le développement de l’Afrique) ont vu le jour à la fin des années 1990, avec comme objectif d’aider les pays africains à combler la carence aux ressources humaines en favorisant le retour de la diaspora. Jusqu’ici, bien que le nombre d’individus impliqués soit encore restreint, on a pu voir les retombées positives de ces programmes dans plusieurs pays comme le Gabon, l’Éthiopie ou encore la Somalie.

Concrètement, MIDA permet d’encourager les membres de la diaspora africaine de revenir temporairement ou définitivement dans le continent. Pour cela, les gouvernements des pays africains et ceux des pays hôtes de même que les membres de la diaspora sont mobilisés à travers des projets d’envergure nationale ou régionale. En principe, les programmes répondent à des besoins spécifiques et ciblés.

Quelques pays, dont le Maroc, ont même développé une véritable politique d’accompagnement pour le transfert et la réinstallation des « repats ».