Réorientation scolaire : changer de voie sans perdre une année

Source d’inquiétude, de stress, voire d’angoisse, l’orientation scolaire postbac est au cœur des préoccupations des lycéens de terminale qui, par le biais de Parcousup, doivent exprimer des vœux pour leur inscriptions à l’université ou en établissement supérieur, et donc déterminer un parcours d’étude et, déjà, l’ébauche d’un parcours professionnel. Par manque d’envie, de motivation, de connaissance de soi, de ses possibilités ou encore par manque de maturité, de nombreux étudiants font face à une erreur de parcours durant leur première année d’études supérieures.

Pourtant, dans un tel cas, il n’est pas nécessaire d’attendre la rentrée suivante pour envisager une réorientation scolaire. Il existe en effet différentes solutions pour changer de voie sans perdre une année. Zoom sur ces solutions de réorientation que vous ignoriez peut-être.

L’ « erreur » d’orientation n’est pas un phénomène isolé

Si de nombreux jeunes étudiants ont un sentiment de détresse ou de perdition lorsqu’ils constatent que la voie choisie n’est pas la bonne, ce phénomène est pourtant loin d’être isolé. Chaque année, à l’issue du premier trimestre, du premier semestre ou de la première année, de nombreux étudiants envisagent une réorientation scolaire. France Stratégie estime ainsi que 20% des étudiants envisagent une réorientation au bout de 5/6 mois ; 40% des étudiants choisiraient de changer d’orientation après leur première année d’études supérieures.

Les causes de ce phénomène sont évidemment diverses. Pour certains il s’agit clairement d’une erreur de parcours. Un projet peu étudié, peu préparé. Il est en effet difficile d’avoir la maturité suffisante à 17 ou 18 ans pour bâtir un projet professionnel solide. Pour d’autres, le système Parcoursup n’a pas permis d’obtenir les premiers vœux exprimés et les choix secondaires ne sont finalement pas adaptés. Pour certains, la marche entre le lycée et supérieure est trop rude. L’autonomie de la fac ou la rigueur des prépas ne sont pas faites pour tout le monde. Etc.

Les passerelles entre formations

Si certains étudiants ne se retrouvent pas dans les études qu’ils sont commencés à la rentrée de septembre, leur nouveau projet peut ne pas être diamétralement opposé. Dans un tel cas, il existe des possibilités de passerelles entre les formations. Cela peut par exemple être le cas pour des filières proches telles que la sociologie et la psychologie, l’histoire et la géographie ou encore les mathématiques et la physique.

Ces passerelles sont accessibles sont possibles dès les premières semaines de formation lorsque le constat d’erreur d’orientation est rapide, à l’issue d’un premier semestre validé ou encore après une première année de licence confirmée.
Les passerelles sont également envisageables en dehors de l’université pour rejoindre un IUT, un BTS ou une école. Le recrutement se fait alors sur dossier et entretien voire sur concours.

Les rentrées décalées

Avec chaque année une importante demande de réorientation de la part des étudiants, des écoles toujours plus nombreuses proposent désormais des rentrées décalées. Ainsi, alors que la majorité des formations commencent en septembre, ces établissements supérieurs ont fait le choix de commencer les cours à partir de janvier ou février, laissant ainsi la possibilité aux étudiants souhaitant opérer un projet de réorientation de ne pas attendre la rentrée suivante.

Notons toutefois que, du fait de cette rentrée décalée, les cours et apprentissages se trouvent généralement condensés sur une période plus courte. Le rythme des cours et la rigueur requise sont donc importants. Ce type de projet nécessite une forte volonté et une grande motivation.

Les modules et parcours Tremplin

Perdus ou démotivés par leur erreur de parcours, certains étudiants peinent à déterminer un nouveau projet, ne sachant pas quelles thématiques les attirent, ou qu’elles sont leurs possibilités et leurs limites. Plutôt que d’attendre que le temps passe, il est alors préférable d’engager une réflexion réelle et de se faire accompagner.

L’université de Grenoble propose ainsi des sessions Tremplin sur quelques semaines dans le but de bâtir un projet de réorientation scolaire solide pour la rentrée suivante et ainsi partir sur les meilleures bases. De la même manière l’Insitut IFF Europe, à Angers, propose sont parcours Tremplin, une formation en orientation de 6 mois pour définir son projet, ainsi que DU OPEN Bac+1 permettant de valider une première année postbac tout en déterminant son projet d’études à venir et son projet professionnel.

Dans les premiers cas, l’année est mise à profit pour repartir au maximum de ses possibilités et avec un projet solide. Dans le second cas, avec le DU OPEN, il est même possible de postuler à des formations en 2e année.

Attachment

Réorientation scolaire