Fermeture des quais Pompidou : Richard Vainopoulos défend les autocaristes

Dans le cadre de son plan anti-voiture, la mairie de Paris annonce la fermeture définitive des quais Pompidou dès la rentrée 2016. Richard Vainopoulos, Président de TourCom, s’inquiète de l’impact de l’inaccessibilité de cet axe majeur pour les 18 millions de touristes qui arrivent dans la capitale française en car.

La fermeture des berges Pompidou va léser 18 millions de touristes chaque année

Longues de 3,3 km du tunnel des Tuileries au bassin de l’Arsenal, les berges Georges Pompidou sont parcourues heure après heure par quelque 2700 véhicules, en particulier par des autocars conduisant des touristes vers des sites incontournables tels que la tour Eiffel ou le Musée du Louvre ainsi que d’autres points d’intérêt du centre.

Une baisse de fréquentation de ces lieux aurait un impact négatif désastreux sur les revenus du tourisme à Paris ainsi que de l’ensemble de la France, puisque la capitale est la ville la plus visitée. Or, avec cette décision, Anne Hidalgo ferme la porte à 18 millions de personnes chaque année ou complique leur périple parisien, réduisant l’attractivité de la Ville des Lumières.

En effet, ces dernières années, Paris intramuros est traversée quotidiennement par un millier d’autocars qui ont pourtant chacun une capacité de 50 passagers.

38,8 milliards d’euros de revenus sont menacés pour le secteur touristique

Le président du réseau d’agences de voyages indépendantes, un acteur majeur dans l’industrie touristique française, déplore l’absence d’alternative sérieuse pour les usagers. Les bateaux-bus avancés comme solution présentent en effet plusieurs inconvénients : accès moins aisé, lenteur et coût élevé.

La préoccupation est légitime, au vu des 38,8 milliards d’euros que pèse la région francilienne dans les revenus du tourisme. Ce montant représente la somme des recettes engrangées dans les deux autres pôles touristiques de l’Hexagone, à savoir la région PACA avec 17,3 milliards et le Rhône-Alpes où sont localisées les stations de sports d’hiver avec 18,1 milliards.

Sa volonté de s’opposer au « fantasme d’une ville entière dédiée au tourisme consumériste » ne doit pas faire occulter l’essentiel par la municipalité : la nécessité de préserver cette manne financière et les emplois qui y sont liés.